Alerte internationale contre l'augmentation des exécutions en Iran

Lundi, 14 Mars 2011

Exposé écrit présenté conjointement par Marangopoulos Foundation for Human Rights (MFHR), Women's Human Rights International Association (WHRIA), au Conseil des droits de l’homme le 7 mars.

ALERTE INTERNATIONALE CONTRE L'AUGMENTATION DES EXECUTIONS EN REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN
Le nombre des exécutions annoncées en Iran au mois de janvier a atteint 90 personnes, soit quatre fois plus que l’an dernier pour la même période. Ces exécutions servent à créer un climat de terreur et de peur dans la société. La peine de mort en Iran est devenue un instrument entre les mains du gouvernement pour faire face à l'instabilité politique et à la crise sociale.

Les exécutions de M. Ali Saremi le 27 décembre 2010, M. Jafar Kazemi et M. Mohammad Ali Haj Agha’i le 24 janvier 2011, tous pendus à la prison d’Evine de Téhéran, visaient les partisans des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), le principal mouvement d'opposition. Ils étaient accusés d’appartenir à une «organisation interdite» par le pouvoir. Tous trois étaient inculpés de «propagande contre le gouvernement de la République islamique d’Iran», de « moharebeh (guerre contre Dieu) et d’avoir visité le camp d'Achraf, qui abrite les membres de l'OMPI et où vivent les fils de M. Kazemi et M. Saremi. Jafar Kazemi et Mohammad Ali Hadj Agha’i avaient passé respectivement 11 et 7 ans de prison pour avoir soutenu cette organisation. Ali Saremi avait passé, lui, un total de 24 ans dans les prisons du chah et de la dictature religieuse. Les trois hommes ont été torturés des mois durant pour les forcer à participer à des «confessions télévisées » contre l’OMPI. Mais ils ont tous résisté à ces pressions.

Un prisonnier politique kurde Hossein Khezri a également été exécuté le 15 janvier 2011 à la prison d'Oroumieh pour «moharebeh » (guerre contre Dieu). Mme Zahra Bahrami, mère de deux enfants, de nationalité néerlandaise, arrêtée dans les manifestations de l’Achoura le 27 décembre 2009, a été exécutée le 29 janvier 2011.

La Haut-Commissaire aux droits de l'homme Mme Navi Pillay, a déclaré: Nous avons appelé l'Iran, à plusieurs reprises, à mettre fin aux exécutions. Je suis très consternée par le fait qu'au lieu de prêter attention à nos appels, les autorités iraniennes semblent avoir intensifié le recours à la peine de mort.
Des parents d’autres résidents d'Achraf sont également condamnés à mort par la République islamique d'Iran. 3400 membres de l’OMPI, mouvement d’opposition iranien, vivent au camp d'Achraf en Irak qui est une source d’inspiration et d'espoir pour les Iraniens dans leurs protestations à l'intérieur du pays.

Amnesty International a annoncé le 24 janvier que « depuis des mois, les résidents du camp d'Achraf sont constamment victimes de harcèlement, de pressions et de conditions de blocus par les autorités irakiennes, qui souhaitent les voir quitter l'Irak ». Cela fait plus d’un an maintenant que des éléments du gouvernement de la République islamique d'Iran en Irak exercent une torture psychologique sur les résidents du camp, en particulier les femmes, par le biais de menaces permanentes diffusées par180 puissants haut-parleurs.

Le Parlement européen a annoncé dans une déclaration écrite adoptée le 25 novembre 2011 que plusieurs parents de résidents d'Achraf ont été condamnés à mort par le gouvernement de la République islamique d'Iran à leur retour après avoir rendu visite à leurs familles à Achraf.

0 comments:

Post a Comment

top